Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Apocalypse littéraire
9 juin 2009

Société.... une société peut-elle être juste?

La société est par définition un regroupement d'hommes, un ensemble d'individus qui mettent certaines choses en commun, cependant, subsiste le problème des désaccords, vivre ensemble, oui, mais comment?

Ce groupe nerépond pas en lui même à des règles, une société seule, sans Etat, est toujours sous le risque d'une désagrégation. pour se tolére, il faut des règles et des lois, un ordre politique.

Sinon, la société se trouve sous une forme d'anarchie où règne la violence, le chaos, les injustices. Quand on a pas la force physique on utilise la ruse.

Il faut passer à un ordre non plus social mais politique.

L’Etat est un mal, mais un mal nécessaire. Puisque la société est un regroupement d’hommes sans lois, il faut lui apporter des règles qui régulent le comportement des hommes. Sans loi, il n’y a aucune notion du juste et de l’injuste, sans règles, les pires actes peuvent être punis en toute impunité. La société est en elle même profondément amorale et injuste.

Il que la société dépasse ses propres désordres et qu elle se donne des lois, alors les lois sont faites et constituées par l’ordre politique. La société, semble condamnée au nom de sa propre survie, a devenir un Etat. Par quels moyens les hommes peuvent ils garantir lorsqu’ ils vivent ensemble une certaine forme de justice ? 

L’obtention des biens nécessaires a la vie se fait dans le règne animal par rapport de force, ces biens, ne circulent pas, ne font pas l’objet d’un échange, ils sont accaparés par les plus forts. Au contraire des sociétés humaines, ces biens font l’objet d’un échange, et c’est ce qui marque leur spécificité par rapport au règne animal. Les animaux attrapent et consomment, les hommes produisent et échangent. Ainsi l’échange culturel se substitue à la loi du plus fort.

C’est une erreur de croire que les premiers échanges dont d’ordre économique c’est à dire l’échange de choses, de matières ou d’argent, en effet, le premier echange qui structure les sociétés est d’ordre humain et symbolique, ce ne sont pas des choses pour survivre.

C’est ce que démontre Levy Strauss  en soulevant le fait qu il y a un type d’échange fondamental qu’on retrouve dans toutes les sociétés qui consiste à aller à la découverte de l’homme chez l’homme, idée selon laquelle derrière la diversité, les différences, les oppositions apparentes entre les sociétés humaines, on finit toujours par trouver une structure commune, un socle commun. L’image utilisée par Levy Strauss dans sa démonstration est la fleur de pissenlit avec un socle commun et les différentes sociétés qui se créent autour.

Quel est ce lien fondamental et structurel qu’il découvre comme premier échange des sociétés ?

La prohibition de l’inceste, l’interdiction commune à toutes les sociétés du mariage ou des alliances entre proche parents, la reproduction dans la famille, c’est ainsi que ce premier échange est celui des femmes.

La femme est la génitrice, et l’échange de la femme est le don d’une descendance, l’association des familles par le lien du sang, cet échange de la femme est la création du lien social. Sorti de l’ordre religieux ou moral, c’est une interdiction relative au soucis de fonder une société, une obligation sociale. En échangeant les femmes entre les familles celles-ci s’allient les unes aux autres par cette alliance, une société est fondée.

Ce lien créé par l’échange ouvre le cadre familial clos à une autre dimension qui est celle de la société, permet le lien de parenté entre les familles, ce qui créer les tribus, puis les clans c est à dire, la société à proprement parler.

La société commence là où on ne se contente plus du lien biologique et naturel de la famille et qu on crée des rapport d’alliance culturels.

Cependant, il est vrai que la plupart des échanges sont d’ordre économiques.

Chacun éprouve les limites de ses compétences, nous ne sommes pas auto-suffisants et cela suppose nécessairement l’Echange.

Chacun à besoin du savoir faire des autres, comment évaluer alors les métiers du social qui n’apportent rien de matériel ?

Situation d’interdépendance est ce qui structure l’économie. Dans les sociétés humaines, il est nécessaire de diviser les tâches, au sein de toutes les sociétés et depuis toujours, on peut donner l’exemple de la roche de Solutré qui est un site archéologique francais, c’est une civilisation étonnante de voir un noyau humain dans un tel espace géographique. Chacun a son rôle et sa tâche, dans la société, il est une nécessité pour les hommes d’être contraints de s’associer parce qu’aucun individu n’a la capacité de se suffir à lui même. Les échanges économiques sont donc indispensables entre les hommes dans la société.

Cette nécessité, sous sa première forme donne lieu au troc, forme primitive de l’échange dans laquelle les biens et services s’échangent directement sans avoir recour à la monnaie, il faut que ce soit équitable et il faut des produits différents. Le principe du truc c’est l’échange des biens dont l’usage est différent mais dont la valeur est supposée être identique. Mais le grossissement des échanges dans les quantités pose le problème des équivalences, le troc rencontre ses limites et pousse à l’invention de la monnaie qui permet d’évaluer les bien, c’est un moyen pour estimer la valeur d’un bien, un étalon universel, un model de référence pour créer des estimations de valeurs.

L’apparition de cette mesure commune permet l’équivalence entre des objets de qualité et d’usages différents et c’est ce qui va ouvrir la voie aux inégalités sociales, aux injustices, aux tensions et aux dissensions entre les hommes au sein d’une même communauté.

Publicité
Commentaires
Apocalypse littéraire
Publicité
Archives
Publicité